Le RC Lens 2019-2020 peut-il monter en ligue 1 ?

A l’heure où j’écris cet article, le Racing Club de Lens est champion d’automne, dispose de un point d’avance sur le FC Lorient et de deux points devant l’Estac. Ajaccio est à sept points et VAFC à dix. En football, rien n’est fait à la trêve hivernale et il est possible pour une équipe de ligue 2 de voir au mercato d’hiver ses meilleurs joueurs partir pour des clubs de division supérieur par exemple. Cela dit, jamais ces dernière année le club nordiste n’a eu autant la chance d’avoir son destin en main. La montée est attendue par tous les supporters de la région des Hauts de France et nous serions vraiment très heureux de voir à nouveau le fameux derby du nord avec les voisins lillois, les dogues du LOSC. L’occasion de faire un petit bilan à mi-saison est tentante, alors c’est parti.

Un effectif riche d’individualités dans un groupe soudé

La saison précédente, le cul disposait déjà d’individualités qui lui ont permis d’arriver jusqu’en barrages. A l’époque, des joueurs comme Gomis ou Bayala apportaient déjà beaucoup au secteur offensif de l’équipe. S’ils sont partis dans des clubs qui se retrouvent rivaux cette année, c’est pour être remplacés par quelques bons recrutements selon les observateurs et selon les résultats d’ailleurs. Florian Sotoca, Tony Mauricio ou encore Gaëtan Robail animent avec brio les matches par leur technicité. L’émergence d’un SImon Banza et plus récemment la sortie d’un Jules Keita permettent de voir que le banc lensois est particulièrement garni de talents. Notons enfin que Lens dispose d’un superbe joueur qui a commencé à reprendre du poile de la bête, Benjamin Moukandjo qui aura aussi le plaisir de côtoyer une nouvelle recrue hivernale, Corentin Jean, 24 ans, en provenance de Toulouse FC.

Le groupe semble soudé et l’on a pu voir que la victoire en Corse contre la belle équipe d’Ajaccio était le signe d’un mental fort. De même, à Bollaert, l’offre de but de Florian Sotoca à Gaëtan Robail démontre un esprit collectif appréciable à des postes où, pourtant, la concurrence pourrait être nettement plus rude. Un bon groupe et donc une belle mentalité collective en apparence semble donc un gage de réussite sur la saison. Sur ce plan, le staff lensois y est probablement aussi pour beaucoup. Nul doute que la science footballistique de Philippe Montanier secondé par l’un des enfants chéris du club nordiste qu’est Mickaël Debève permet d’être serein sur la capacité du club à tirer son épingle du jeu dans cette saison. On espère bien ici que les efforts à la Gaillette continueront et qu’ils continueront à faire un footing matinal a minima 🙂

La possibilité de se concentrer sur le championnat uniquement

Évidemment, tous les supporters lensois seront tristes de savoir que le club nordiste est sorti de la Coupe de France et de la dernière Coupe de la Ligue (la compétition devant disparaître définitivement). Cela dit, il faut voir ici une chance de concentrer l’effectif sur un seul objectif, le championnat. La prise de points à l’extérieur est excellente sur la première partie de saison puisque Lens, du haut de ses quarante points, a obtenu dix-huit points en dix matches (5 victoires, 3 nuls, 2 défaites, 15 buts marqués et 11 encaissés), ce qui est un bilan plus que positif au regard des dernières saisons. A domicile, devant la ferveur des supporters de Bollaert Delelis, toujours plus nombreux, les résultats sont aussi énormes puisqu’ils sont de 22 points avec sept victoires pour une seule défaite.

Garder la tête froide devant le très solide calendrier prochain

Alors attention, si tous les indicateurs sont au vert pour une montée tant attendue cette saison, les échéances prochaines du club (qui rappelons-le ici a le plus gros budget de Ligue 2 Domino’s Pizza) sont particulièrement impressionnants.

Lens doit tout d’abord jouer à Guingamp qui a su se défaire avec brio de Châteauroux chez eux avec un score fleuve de 5 buts à 1 , jouer ensuite à domicile face à Clermont Foot (sixième du championnat à égalité de points avec VAFC) qui est une belle équipe cette année à Bollaert, défier l’équipe de Paul Le Guen au Havre (Le HAC ne réussit que rarement à Lens là-bas), et affronter l’un des boulets de canon de la remontée au championnat de ligue 2 (troisième actuellement), Troyes le 4 février prochain sous le soleil nordiste. Une série de matches que l’on peut qualifier de couperets dans la montée sachant que toutes ces équipes ont de réelles chances d’être au moins barragistes.

De bons résultats face à ces concurrents directs assoiraient assurément les espoirs de montée.

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